Alors que l'usage d'armes chimiques est évoqué en Syrie, un petit rappel sur sur le régime juridique du désarmement balistique, biologique, chimique et nucléaire de l’Iraq : de la résolution 687 (1991) à la résolution 1762 (2007).
« L’Humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. A l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée (…) De nations à nations, c’est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence qui prévaut (…) Comment donner le beau nom d’Humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ».
Jean Jaurès dans son éditorial du 18 avril 1904 en première page du journal l’Humanité.
«L’idée d’Humanité constitue la seule idée régulatrice du Droit international ».
Hannah Harendt
La Résolution 687 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée le 3 avril 1991 constitue l’élément premier et la clef de voûte du régime juridique relatif au désarmement balistique, biologique, chimique et nucléaire de l’Iraq1. En 1996, Gérard De Villiers2 a rédigé à son sujet un ouvrage de près de 255 pages et intitulé « la résolution 687 ». Aussi, le lecteur peut-il légitimement s’interroger quant à la démarche de l’auteur du présent document. Gérard De Villiers n’a-t-il pas épuisé le sujet ? Est-il pertinent de vouloir labourer des terres qui l’ont déjà été précédemment ? Pour répondre à cette question, il nous suffira de dire que Gérard De Villiers écrit des romans d’espionnage, dans le cadre de la collection SAS et que tel n’est pas notre cas.En effet, notre travail, en tant que thèse en Droit public international, relève du champ scientifique.
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